FAQ - Mesure de la qualité

Qu'est-ce qu'un indicateur de qualité ?

Un indicateur de qualité est une mesure quantitative qui peut être utilisée comme référence pour l'analyse ultérieure de la qualité en médecine. Tout résultat inhabituel est considéré comme une anomalie statistique qui doit faire l'objet d'une étude plus approfondie. Combinée à une analyse plus approfondie et une amélioration des processus de soins sous-jacents, la représentation d'indicateurs de qualité peut conduire à des améliorations significatives de la qualité des résultats mesurés.

 

Qu'est-ce que n'est pas un indicateur de qualité ?

Un indicateur de qualité ne reflète pas parfaitement la réalité clinique et ne constitue en aucun cas une déclaration scientifique. La représentation d'indicateurs de qualité ne permet pas à elle seule d'apporter des améliorations. Seuls l'engagement de la direction, ainsi que la mise en place de procédures d'analyse des processus et d'élimination des points faibles supposés peuvent conduire à des améliorations.

 

Quelles sont les données sur lesquelles repose le calcul des des G-IQI  ?

Depuis l'introduction du système DRG en Allemagne, de nombreuses informations médicales sont disponibles dans les bases de données administratives (données de routine) des hôpitaux. Ces données sont collectées à des fins comptables sur la base juridique précisée à l'article 301 du Code de la sécurité sociale allemand Livre V (ensemble de données selon les termes de l'article 21 de la loi allemande sur les frais d'hospitalisation) et représentent le point de départ pour le calcul des G-IQI utilisés par l'IQM. Étant donné que leur exactitude est vérifiée par le médecin traitant, l'équipe en charge des audits cliniques de l'hôpital et les caisses d'assurance maladie, ces données comptent parmi les éléments les mieux contrôlés du système de santé publique.

 

Dans quel but l'IQM utilise-t-elle des indicateurs de qualité ?

Les indicateurs de qualité des soins aux patients hospitalisés utilisés en Allemagne (G-IQI) ont été conçus pour rendre les résultats thérapeutiques aussi transparents que possible et identifier des potentiels d'amélioration au niveau des démarches thérapeutiques. Ils permettent d'examiner ses propres méthodes et doivent donner l'occasion de gérer ses processus de soins de façon ciblée.

 

Qu'est-ce que les données de routine ?

À des fins de facturation, chaque prestation au sein de l'hôpital est codée au cas par cas grâce à la mise en correspondance des diagnostics posés et des procédures de soins effectuées à l'aide de ce que l'on appelle les codes ICD et OPS. Ces données de routine contiennent des informations médicales sur chaque patient hospitalisé. Elles peuvent également être utilisées pour mesurer la qualité sans qu'il soit nécessaire de fournir un effort de saisie supplémentaire. Ces données de routine sont soigneusement collectées par les médecins hospitaliers, puis vérifiées par l'équipe en charge des audits cliniques au sein de l'hôpital et les centres de coût, ainsi que par le service médical des caisses d'assurance maladie. Elles représentent 100 % des patients hospitalisés et sont rapidement disponibles.

 

Comment les exigences en matière de protection des données sont-elles prises en compte lors du transfert des données ?

Les données visées à l'article 21 sont traitées avec des numéros de cas pseudonymisés. Après réception des évaluations, seul l'hôpital est en mesure d'identifier de nouveau les numéros des cas d'origine, qui vont lui permettre d'utiliser le dossier du cas hospitalisé pour d'autres analyses de la qualité des soins.

 

Quels sont éventuellement les inconvénients de l'utilisation de données de routine pour mesurer la qualité ?

Les indicateurs calculés avec les données de facturation du système DRG ne couvrent que les données de routine collectées dans le cadre du système DRG. Il convient donc de se poser les bonnes questions en ce qui concerne les données de routine existantes.

 

Quels sont les indicateurs de qualité utilisés par l'IQM ?

La version 5.2 des IQP Allemagne repose sur des données de routine et comprend plus de 380 indicateurs de qualité, répartis en 12 catégories :

  • Maladies du cœur
  • Maladies du système nerveux, AVC
  • Gériatrie
  • Maladies des poumons
  • Maladies des organes abdominaux
  • Chirurgie vasculaire
  • Obstétrique et gynécologie
  • Maladies des os, des articulations et des tissus conjonctifs
  • Maladies de l'appareil urinaire et des organes sexuels masculins
  • Maladies de la peau
  • Tableaux cliniques complexes et hétérogènes
  • Médecine hautement spécialisée

Au total, pas moins de 60 tableaux et indications cliniques majeurs sont représentés. Certaines durées de séjour spécifiques, ainsi que les taux de couverture des patients hospitalisés et/ou décédés sont également représentés par l'ensemble des G-IQI, ainsi que par les indicateurs de mortalité G-IQI. Il s'agit de l'ensemble d'indicateurs actuellement le plus complet visant à contrôler et à améliorer un résultat thérapeutique clé, à savoir le taux de mortalité hospitalière sur lequel il est possible d'agir.

Parmi les autres éléments des évaluations collectives réalisées régulièrement par l'IQM figurent 23 Patient Safety Indictors (PSI de l’Agency for Healthcare Ressearch and Quality (AHRQ)), ainsi que les 279 indicateurs d'assurance qualité externe (externe Qualitätssicherung, eQS) dont la publication est recommandée.

Une fois par an, les membres de l'IQM reçoivent également le rapport des cliniques sur l'assurance qualité à partir des données de routine de l'AOK. Ce rapport fournit des informations sur les résultats intersectoriels à long terme.

 

Comment les nouveaux indicateurs sont-ils élaborés ?

En principe, le choix des indicateurs prend en compte les points suivants :

  • Les soins standard les plus courants (par exemple, herniotomie en chirurgie viscérale)
  • Les procédures plus complexes, mais relativement courantes (par exemple, chirurgie colorectale)
  • Les procédures spécialisées qui sont importantes dans leur domaine (par exemple, chirurgie de l'œsophage).

Les indicateurs de résultat ou de procédure sont définis de façon à présenter un intérêt médical et peuvent également être influencés par l'amélioration des processus thérapeutiques.

 

Quels types d'indicateurs existe-t-il ?

  • Objectifs de mortalité (avec et sans ajustement des risques)
  • Valeurs observées
  • Indicateurs relatifs aux processus et aux complications
  • Données quantitatives
  • Informations
  • Indicateurs relatifs aux indications et aux soins médicaux

Les définitions précises des différents indicateurs sont présentées dans les manuels de définition respectifs actuellement en vigueur.

 

Quels types d'indicateurs existe-t-il pour la mortalité hospitalière observée ?

S'agissant des indicateurs de qualité, trois types d'indicateurs sont utilisés dans la pratique :

  • Indicateurs pour lesquels la mortalité est plus fréquente (dénominateur relativement élevé avec numérateur élevé) avec une population de patients relativement homogène (par exemple, infarctus du myocarde)
  • Indicateurs pour lesquels la mortalité est plus fréquente, mais où la population est relativement hétérogène (par exemple, taux de mortalité en cas de respiration artificielle > 24 h)
  • Indicateurs pour lesquels les décès sont des événements rares (par exemple, décès dû à des endoprothèses de hanche)

 

La mortalité hospitalière peut-elle être un critère de qualité ?

La mortalité hospitalière en tant qu'indicateur de la qualité des résultats joue un rôle majeur auprès de l'IQM et ne concerne que les indicateurs pour lesquels la mortalité peut généralement être influencée par des mesures de qualité. La qualité des résultats est le véritable objectif de l'action médicale. Le fait de pouvoir mesurer la qualité des résultats conduit à une amélioration des processus et des structures de gestion de la qualité, car il s'agit de la seule façon d'améliorer les résultats. La mesure de la mortalité n'a pas pour objectif de suggérer qu'il est possible d'éviter tous les décès. Les indicateurs de l'IQM permettent d'influencer la mortalité en améliorant la qualité des soins, par exemple en évitant les erreurs et les complications.

 

La mesure de la mortalité conduit-elle à une thérapie à tout prix ?

La question de l'intensité thérapeutique et de l'objectif thérapeutique en fin de vie est une tâche difficile, qui implique la responsabilité de la médecine et du médecin. Lorsqu'il s'agit pour chacun de prendre individuellement ce type de décisions, il est totalement inacceptable pour l'ensemble des hôpitaux de l'IQM de se laisser influencer par un aspect autre que le bien-être du patient, sa volonté formulée ou présumée, ainsi que les grands principes de la médecine, de l'éthique et de la justice.

 

La mesure de la mortalité conduit-elle à éviter les patients à risque ?

Cet aspect ne serait souhaitable que si, par exemple, les patients à haut risque non urgents devaient être transférés dans un établissement mieux adapté au risque. Cette approche serait totalement inacceptable et contraire à l'éthique si les interventions indiquées et nécessaires n'étaient pas effectuées uniquement parce que leurs résultats thérapeutiques sont mesurés et publiés.

 

Que signifie l'ajustement du risque ?

Dès lors que l'Office fédéral de la statistique (Statistisches Bundesamt) met la disposition des valeurs de référence sur la mortalité hospitalière moyenne en République fédérale d'Allemagne (statistiques sur le diagnostic en milieu hospitalier), les G-IQI mis en œuvre par l'IQM utilisent le risque de mortalité des patients soignés dans un hôpital, qui est déterminé à partir des facteurs d'âge et de sexe, pour calculer les valeurs cibles individuelles pour l'hôpital en question. Pour cela, une valeur attendue distincte est calculée pour chaque hôpital et chaque diagnostic.

 

L'ajustement du risque en fonction de l'âge et du sexe est-il suffisant ?

Bien entendu, il est nécessaire de savoir si un ajustement du risque en fonction de l'âge et du sexe est suffisant par rapport à la variante affinée, qui prend également en compte la comorbidité. Des analyses correspondantes (régression logistique) montrent que l'âge est le prédicteur le plus important de la mortalité. La variance de la mortalité, une fois affinée par la comorbidité, est comparativement faible et ne s'élève qu'à 5-15 % par indicateur. L'apparition de comorbidités est essentiellement corrélée à l'âge et, par conséquent, l'âge est un bon prédicteur de l'apparition de comorbidités. En limitant l'ajustement à l'âge et au sexe, il est possible d'éviter que l'ajustement ne soit influencé par la qualité des données, dans la mesure où les comorbidités sont enregistrées à des degrés divers dans les hôpitaux. Ce type d'ajustement du risque est suffisant pour nos objectifs d'amélioration de la qualité.

 

Pourquoi ne calcule-t-on pas d'intervalle de confiance ?

La question de la signification statistique est d'une importance secondaire pour la gestion interne de la qualité, qui vise à améliorer les démarches thérapeutiques et les structures de soins et qui utilise des indicateurs comme critères d'intervention pour les analyses de cas. Le potentiel d'optimisation identifié dans les résultats visibles des indicateurs lors d'analyses de processus, telles que l'évaluation par les pairs, doit être mis en œuvre dans les processus de traitement dans tous les cas, quelle que soit l'importance de l'écart par rapport aux indicateurs.

 

Que montre la valeur attendue ?

La valeur attendue indique la mortalité associée à un groupe de patients présentant une répartition identique en termes d'âge et de sexe au sein de la moyenne nationale. À cet égard, les valeurs attendues varient en fonction des hôpitaux dès lors qu'il existe des différences dans la composition par âge et par sexe des patients traités.

 

Quels types de valeurs cibles existe-t-il ?    

Dans le cas des G-IQI, pour lesquels un ajustement du risque en fonction de l'âge et du sexe est possible, l'objectif des établissements hospitaliers de l'IQM est de parvenir à une mortalité hospitalière observée dans leur propre hôpital qui soit inférieure à la valeur attendue et calculée pour les groupes de patients traités dans leur propre établissement. Les données nécessaires au calcul des valeurs attendues sont fournies par l'Office fédéral de la statistique (données de diagnostic approfondies des patients hospitalisés). Lorsqu'il n'est pas possible de calculer les valeurs attendues, les valeurs cibles utilisées par l'IQM pour les G-IQI sont composées de valeurs moyennes fédérales. Celles-ci sont calculées à l'Université technique de Berlin à partir des données de routine des statistiques DRG du Centre de gestion des données de recherche de l'Office de la statistique au niveau fédéral et des Länder. Si aucune valeur cible n'est disponible pour l'IQM, l'association a recours à des indicateurs dont les résultats sont utilisés comme valeurs d'observation ou d'information.

 

Que signifie l'abréviation SMR ?

Le SMR (Standardized Morality Ratio) est le rapport entre la mortalité observée et la mortalité attendue (SMR = mortalité observée/mortalité attendue). Si la mortalité observée est plus élevée que la mortalité attendue, la valeur du SMR est supérieure à 1. En revanche, si la mortalité observée est plus faible que la mortalité attendue, la valeur du SMR est inférieure à 1.

 

Quelle est l'importance du benchmarking pour l'IQM ?

Lorsque le calcul des valeurs attendues est possible, la valeur de mortalité observée pour un hôpital dans le cadre d'une indication est comparée à la valeur attendue. Cela équivaut à établir une comparaison avec le taux de mortalité hospitalière moyen national correspondant. Les résultats mesurés sont ainsi comparés à la moyenne nationale. Aucune comparaison entre les différents membres de l'IQM sur la base des résultats mesurés n'est prévue.

 

Qui d'autre que l'IQM utilise ces indicateurs ?

La mortalité hospitalière est un premier indicateur clé reconnu au niveau international pour évaluer les résultats thérapeutiques. Les G-IQI sont utilisés spontanément par environ 1 000 hôpitaux dans l'ensemble du pays. En Suisse (CH-IQI) et en Autriche (A-IQI), les G-IQI ont été adaptés aux conditions nationales respectives. Les CH-IQI et les A-IQI sont obligatoires pour tous les hôpitaux du pays et sont donc utilisés comme composante officielle des systèmes nationaux de mesure de la qualité.